La fièvre de l’iPhone

3072007

Des milliers d’Américains se sont précipités, vendredi dernier, dans les magasins pour être les premiers à acquérir l’iPhone d’Apple, un appareil multifonction faisant office de téléphone, de baladeur numérique, d’assistant personnel et de navigateur Web, qui risque d’agiter l’industrie des télécoms.

(El Watan du 2 juillet 2007).




Arrivisme et copropriété

24062007

Arrivés tard le soir, un camion chargé d’affaires ou de ce qui y ressemble, et quatre personnages. Le déménagement s’est opéré dans la discrétion, en quelques heures.
Anciens habitants d’un quartier populaire du centre, aspirant à grimper dans l’échelle sociale et voulant se débarrasser de tout ce qui peut leur rappeler « les petites gens », ils ont  vendu tous leurs meubles, et leurs âmes aussi.
Dès leur arrivée dans le quartier résidentiel ou ils étaient censés vouloir se fondre avec la classe intellectuelle, les voilà rapidement pointés du doigt. D’abord par le comportement asocial de leur fils, puis rapidement par le naturel des parents qui chassé, revient au galop, graduellement et crescendo, sans aucune limite morale.
Pourtant, la mère a une apparence civilisée du moins par son habit qui, comme on dit si bien, ne fait pas le moine. Petit personnage au morphotype maghrébin, cheveux coupés courts, foncés et bouclés,  peau mate virant vers le gris,  petits yeux malicieux avec un regard parfois menaçant et manipulateur. Les lèvres sont fines et pincées, les pommettes osseuses et saillantes. Plutôt ronde sans formes, elle est amatrice de couleurs sombres, grise,  marron ou noire. Sa démarche est lourde, avec manque de souplesse et de convenance.
Elle représente le personnage clé de la famille.  
Le père est plutôt de type rural, mais manifestement influencé par les mauvais garnements des petits quartiers qu’il semble avoir longtemps fréquenté. Il est carré, grisonnant avec une grande bouche et des oreilles décollées. Son langage est incohérent, grossier, inintelligent et monotone. Au bout de deux ou trois discussions son lexique est rapidement épuisé.
Les enfants sont au nombre de deux. Une jeune demoiselle complètement effacée, par timidité, manque d’assurance ou par complexe d’infériorité. Le garçon d’une dizaine d’années est un petit « bouboule » avec une bouche assez grande et polluante, une démarche indiscrète, cherchant à attirer l’attention. Son comportement est assez significatif avec son  regard vif et fuyant, ses grimaces intempestives et son fou rire immotivé.

L’appartement, est au dernier niveau, un quatre pièces, complètement décoré au goût des parents. Dés l’entrée on est agressé par le mur du couloir qui est tapissé d’une dalle de sol sombre de style fausse pierre. De part et d’autre, les murs sont laqués d’un blanc très brillant et éblouissant. Le sol est par contre blanc nacré avec des reflets beiges. Le hall est délimité par une rangée de faillance noire, comme pour marquer une frontière à ne pas franchir. La porte d’entrée donne directement sur la cuisine, glaciale et non accueillante. Un énorme placard  de couleur très foncée occupe le mur de droite sur toute sa longueur et toute sa hauteur. A gauche contre le mûr d’en face, une minuscule table entourée de quatre chaises comblent le coin. Il n’y a pas de réfrigérateur, sa place est vide. La cuisinière d’un modèle local a dû servir longtemps vu l’état délabré des feux. Une télévision perchée à quatre mètres du sol déposée sur un support mural est difficile à remarquer quand elle est éteinte. Quand elle est en marche, elle donne le torticolis.

Le salon quant à lui est vide, sans meubles, constamment fermé de même que la chambre des parents.
Les invités sont généralement reçus dans la chambre du fils. Elle est apparemment la seule à être meublée, peut être parce que sa fenêtre donne directement sur les voisins d’en face.
Nous sommes invités à nous asseoir sur le lit sans matelas plutôt inconfortable. Une armoire à deux portes semble contenir tout le linge de la famille.

Plusieurs fenêtres sont en aluminium parfois gris parfois nègre. Certaines sont en bois agrémentant ainsi le côté folklorique du décor qui est manifestement incohérent avec un mélange de styles rustique et moderne.

Au dessus de l’appartement  la terrasse  est naturellement collective et inaccessible, seule une trappe devait permettre d’y accéder  pour l’entretient.
Mais la notion de chose commune est évidemment mal assimilée par nos arrivants. Leur désir de la privatiser ne laisse aucun doute. Prévoyant, ils commencent par mener une campagne de sensibilisation auprès des autres copropriétaires, sur la nécessité d’un accès privé à l’aide d’un escalier à leurs frais pour en assurer insistent-ils, un entretient facile et régulier. N’étant pas dupes, les voisins n’en sont pas convaincus et Ils refusent même catégoriquement que la façade principale soit porteuse d’un escalier à la fois laid et dangereux.
Mais nos amis ne s’arrêtent pas là. Non seulement ils font entamer les travaux contre la volonté de tous mais ils refusent aux autres leur droit d’user de cette terrasse pour le placement d’antennes.
La tension monte et la guerre est franchement déclarée. D’un côté des universitaires soucieux de leur réputation et de leur image mais voulant préserver leur droit sur cette propriété commune. De l’autre des voyous arrogants et sans scrupule voulant s’accaparer un bien collectif passant outre toutes les lois et règlement de copropriété. L’incohérence de ces individus aveuglés par leur désir d’acquérir une terrasse sans l’avoir payée finit par exaspérer leurs voisins qui n’en reviennent pas d’un comportement aussi asocial. Tous les moyens sont mis en œuvre pour les pousser à la résignation, insultes, menaces, harcèlement quotidiens. L’affrontement physique est même à maintes fois recherché si ce n’était la sagesse et le sans froid exemplaire de gens honnêtes qui ne cherchent qu’à vivre en paix et à profiter de leur bien si chèrement acquis.
Pendant ce temps, malgré le dépôt de plainte auprès des services compétents, les travaux avancent et l’horreur prend forme.
Trop c’est trop, une leçon de civisme s’avère urgente. Des pressions sur l’administration s’avèrent nécessaires et la force publique doit s’imposer. Les lois existent et doivent être appliquées.
Le droit heureusement même tardivement, finit par triompher. L’escalier de la honte est démoli. Il s’abat sourdement sur le sol sous le regard choqué des hors les lois. Ils n’en croient pas leurs yeux et retiennent difficilement leurs larmes. Loin de reconnaitre leur tort, Leurs cœurs s’emplissent d’avantage de haine et du désir de vengeance.
Insultes, mensonges de tout genres, grossièretés, menaces, une véritable hystérie prend possession d’eux. Les victimes restent malgré tout calmes évitant toujours de tomber dans le piège de l’affrontement.
Ils résistent tant bien que mal au sentiment de dégoût qui les envahit et nourrit leur désillusion. Ils regrettent amèrement de ne pouvoir jouir pleinement et fièrement d’un bien honnêtement acquis. Ils ne se reconnaissent plus dans cette société dans laquelle ils doivent constamment lutter pour défendre leur bien. Où ils doivent faire pression pour faire appliquer la loi. Ils ne supportent plus de vivre si prés de gens si mauvais, sans civisme ni savoir vivre. Ils réalisent à leurs dépends la portée de ce proverbe arabe oh combien significatif « choisis ton voisin avant ta maison ». Mais pour eux il est trop tard, la souris est déjà rentrée. On ne peut que la combattre et la faire sortir ou partir. Cependant dans leur cas, ils n’ont pas cette chance de n’avoir à faire qu’à une souris, c’est bien plus grave que ça.

Atelojoud.




Alger parmi les villes les plus chères au monde

21062007

Alger parmi les villes les plus chères au monde

 Les Algériens face à l’insupportable cherté de la vie   Alger parmi les villes les plus chères au mondepar Mohamed Khellaf

Alger occupe la 50e place du classement mondial, en progression d’un rang par rapport à l’année dernière. En 2005, l’Algérie était classé à la 60e place, selon l’indice Mercer sur la cherté de la vie qui se base sur les coûts de l’immobilier, du transport, des produits alimentaires, des produits domestiques (électroménager, meubles, etc.) et les loisirs.

Dans le monde arabe, Alger est la troisième ville la plus chère derrière les villes de Dubay (34e) et d’Abu-Dhabi (45e). Toutefois, Tel-Aviv est la plus chère dans la région puisqu’elle occupe la 17e place du classement mondial.

En Afrique, la capitale algérienne est à la cinquième place, distancée par Douala (Cameroun) qui occupe la 24e place, Dakar (Sénégal) 33e, Abidjan (Cote d’Ivoire) 35e et Lagos (Nigeria) 37e. Le rapport annuel de Mercer est établi pour fournir les données nécessaires aux compagnies internationales ainsi qu’aux offices diplomatiques au sujet du coût de la vie dans 143 pays.

Considéré comme le rapport le plus sérieux, il sert de référence aux multinationales et aux gouvernements pour déterminer les compensations financières devant être attribuées aux travailleurs expatriés et aux délégations en mission et établir les barèmes des primes et des salaires en fonction de la cherté de la vie dans ces villes pour les expatriés en poste pour une longue durée.

Selon les explications de Mercer, Alger est excessivement chère en matière de location et de transports. La cherté des produits de large consommation et des loisirs est aussi mise en évidence par l’étude. L’analyse effectuée sur 200 indices (critères) montre en outre qu’Alger devient de plus en plus chère pour les expatriés, en particulier dans l’immobilier dont les prix ont quintuplé en deux ans.

Dans le classement mondial des villes inaccessibles pour les petites bourses, Moscou détient la palme pour la deuxième année consécutive. Elle devance Londres qui a progressé de trois places par rapport à 2006, distançant même Séoul et Tokyo.

«La réévaluation du rouble par rapport au dollar américain» et la «hausse croissante des prix du logement ont multiplié les coûts pour les expatriés à Moscou», note Mercer. L’appréciation de l’euro face au dollar a également eu pour conséquence d’aggraver le coût de la vie dans de nombreux pays européens.

Paris, qui progresse de deux rangs, se retrouve ainsi en 13e position parmi les 30 villes européennes figurant dans le Top 50. A contrario, la faiblesse du dollar fait perdre cinq places à New York, qui reste quand même la ville la plus chère d’Amérique du Nord (15e rang), devant Los Angeles (42e).

En Asie, Séoul, Tokyo, Hong-Kong et Osaka figurent parmi les dix villes les plus chères du monde. La dépréciation d’environ 6 % du yuan par rapport à l’euro au cours des douze derniers mois, conjuguée à une faible inflation et à un marché du logement stable, a permis d’éviter que les villes chinoises ne grimpent au classement.

Pékin se retrouve à la 20e place, tandis que Shanghai occupe le 26e rang. Le classement 2007 se referme sur Asuncion, la capitale du Paraguay, considérée comme la ville la plus accessible, la deuxième année consécutive.

Mohamed Khellaf .




Un haouch à El Mouradia

21062007

El Mouradia n’est pas ce quartier chic que l’on croit. Ceux qui s’y rendent, croyant ne trouver que des villas haut standing, en auront pour leurs frais.

A quelque mètres à peine de la présidence de la République, se trouvent concentrées des habitations semblables à celles des favelas. Avec ses 48 779 habitants (recensement de 1998), la commune d’El Mouradia n’arrive pas, depuis son accession au statut de commune en 1984, à sortir de l’ornière. Seulement 17 milliards lui sont alloués et plus de la moitié est absorbée par la masse salariale. Les élus locaux, dont les pouvoirs ne sont guère importants, ne se font guère d’illusion : la commune est victime de sa réputation. Un haouch s’est constitué, assure le P/APC Benmedjdoub. Sur son territoire vivent pas moins de 400 familles se partageant à peine une dizaine de toilettes. « Qui s’en soucie ? surtout pas l’actuelle Assemblée communale qui n’y peut rien. » Pas moins de 30% des bâtisses sont vétustes, soutient M. Ziane, chargé des affaires sociales. Le président d’APC nous en citera une flopée. Ils se trouvent être plusieurs à la rue Robespierre, à Viviani ou encore à Mahiedine Bacha. « En 1989, j’étais alors en poste, à la rue Robespierre, une maison est inscrite pour être démolie. L’armée est venue pour expertiser la bâtisse. Depuis, rien n’a changé », soutient M. Benmedjdoub. Par ailleurs, la situation est encore « désolante » au cœur du vieux Mouradia. Les résidents des deux bâtisses touchées par le séisme à la rue Mohamed Bourema et Souidani Boudjemâa attendent toujours leur probable relogement. Reste que la situation est encore plus « compliquée », puisque un litige semble opposer les services de la commune aux héritiers. Solution proposée : « Si chaque année on détruit une bâtisse, on s’en débarrassera définitivement. » La wilaya prendra en main les choses. « On a reçu l’assurance que les démolitions interviendront après les élections. D’ailleurs, aucun logement destiné à la commune n’a été distribué. Seuls des DEC décriés ont fait le pas et distribué à peine 80 », indique le P/APC. Les demandes pour le social s’élèveraient à plus de 1200 alors que pour le LSP elles s’élèveront à plus de 2000. Des marchés furent réalisés pour essayer d’endiguer le chômage, affirme M. Benmedjdoub. En plus du marché Slimane Sâadou qui a coûté une bagatelle de 8 milliards de centimes, l’ancien marché de Rachid Sadek a été réaménagé. « Il reste 96 étals à distribuer. Sur 1200 dossiers on a retenu 800. Or, une question se pose : ‘‘Qui privilégier ?’’ », s’interroge l’élu. « On va lancer un appel aux enchères publiques. D’ailleurs, on est en en train de convoquer des jeunes, une centaine chaque jour, pour qu’ils ne se bousculent pas. Un cahier des charges a été élaboré », soutient-il, en assurant que l’ouverture des plis se fera le 9 juillet. Deux conditions ont été retenues, le postulant doit habiter à El Mouradia et ne posséder aucun revenu. « rien de très important n’a été entrepris par ces gens-là quand on connaît l’ampleur des besoins de nos jeunes. Les services de la mairie ne peuvent y répondre à eux seuls. Ils privilégient leurs clientèles », relève un postulant. Du côté des infrastructures sportives, le constat est le même. Rien d’important n’a été réalisé à El Mouradia. L’élu bat en brèche ces confirmations. Pour lui, la salle Rama a été refaite à neuf et a coûté, assure-t-il, 600 millions de centimes. D’après lui, la réfection de l’ancienne salle de cinéma, rebaptisée Mohamed El Badji, a coûté 1,400 milliard . Elle servira de salle polyvalente. En plus du stade Amrani, retapé à nouveau, trois autres stades de proximité ont été réalisés à la rue Sellal Abdelkader et à Val d’Hydra.

Nadir Iddir   > Alger Info




Houmty

21062007

Ne sachant plus si je dois garder encore espoir ou tomber dans le réflexe facile et anesthésiant de la résignation, je me contente en attendant des jours meilleurs de me soulager de ces idées noires qui n’arrêtent cependant pas de retentir sur mon humeur de tous les jours.
Et cela n’est pas près de s’améliorer tant que mon quartier restera dans cet état lamentable et détestable, à l’image oserai-je reconnaître, de tant d’autres « houmas » qui n’ont rien à lui envier hélas.
Je suis très altéré par l’insalubrité et le décor qui laisse plus d’un éprouver déception, rancoeur et dégoût. Les sachets et autres papiers volants nous narguent à longueur de journée et nous découragent par leur caractère constamment renouvelable. Les poubelles abandonnées aux chats qui ne s’en plaignent pas enrichissent ce décor nauséabond.
Il m’arrive souvent de me rendre malade à tenter de chercher les raisons d’une telle situation. Je me culpabilise parfois en me sentant une responsabilité ne serait-ce qu’en participant malgré moi à cette passivité ambiante comme si nous devions accepter notre sort comme une fatalité.
Mais il est quand même révoltant de constater que dans un quartier aussi proche du centre d’Alger (« la blanche »!!) faisant partie d’une de ses meilleurs communes et qui abrite un lycée dont la renommée n’est pas des moindres, des bidonvilles côtoient des maisons R+2 construites sur des terrains achetés à prix fort. Les deux catégories d’habitations se narguent et s’efforcent de coexister pacifiquement en se regardant fièrement du coin de l’oeil. Malgré la muraille de la honte qui serait sensée, croirait-on, cacher la misère et la saleté, il est regrettable de constater qu’en fait elle ne fait qu’accentuer l’étroitesse de la rue qui est ainsi dépourvue du moindre trottoir et qui prive de ce fait les pauvres lycéens de cet espace indispensable qui leurs aurait garanti un minimum de sécurité.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il faut ajouter à ce triste constat l’absence manifeste des services de l’urbanisme qui n’ont pas empêché quelques constructions de déborder sur la ruelle pour en diminuer encore d’avance la largeur. A tel point qu’il est pratiquement impossible d’assurer une circulation à double sens. Ce qui n’est pas fait pour rassurer sur les conséquences éventuelles d’une catastrophe tant l’organisation de l’acheminement des secours serait un casse tête supplémentaire pour ne pas dire une mission impossible.
Mais qui est réellement responsable de cet état de fait? Oû sont les responsables de la commune qui sont les premiers concernés par la gestion de leurs quartiers. Doit on fatalement accepter de vivre au milieu de bidonvilles sans que l’état ne fasse rien pour embellir quelque peu cette capitale qui n’a de « blanc » que la couleur des nouveaux sachets qui ont remplacé les noirs depuis leur interdiction.
Alger la blanche n’est plus qu’un fantasme dans l’esprit des algérois qui ont abandonné leur destin entre les mains d’incompétents corrompus et irresponsables.
Qui se sent visé se mouche.
Quant à moi, pour l’instant je me contente d’en parler, pour me soulager quelque peu de ce mal qui me ronge à petit feu et qui me donne ce teint gris qui me vaut d’avoir à répondre chaque matin à la reflexion du genre « tu as mauvaise mine ce matin ».
Le malaise, la pollution visuelle et auditive, l’agression verbale et comportementale, avouez qu’il y a de quoi s’en faire une tête de mort.

Atelojoud.







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